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Anko AZATO Sensei


Maître Azato était un homme grand, à la large carrure, aux yeux perçants et au regard enflammé qui rappelait les samouraïs de temps anciens. Il était non seulement insurpassable en karaté, mais excellait également en équitation, en kendô et en kyûdô, «  la Voie de L’Arc ». Le tir à l’arc constituait l’un des entraînements fondamentaux des samouraïs. Pratiqué aujourd’hui comme pratique mentale plus que comme véritable sport. Les adeptes ne recherchent pas réellement la précision de la cible ou la force de la flèche. C’est plutôt la stabilité de leur mental, et la maîtrise parfaite du corps qui est importante. L’essentiel réside dans l’exactitude des gestes codifiés qui doit apporter l’harmonie globale. Plus proche de la spiritualité que de l’art de combat, le kyûdô reste réservé à une petite minorité de pratiquants. Le kendo, littéralement «  la Voie du Sabre «, l’art des samouraïs par excellence. Le kendo est l’escrime japonaise au sabre. On a remplacé celui-ci trop dangereux par un sabre de bambou le shinai ». Mais les coups peuvent être néanmoins si forts que les pratiquants portent une armure de protection. C’est le plus populaire des arts martiaux au Japon. Il demande des qualités de sang-froid, d’énergie et de rapidité de décision. Si ses règles peuvent paraître simples, elles sont la base de stratégies complexes d’attaques et de contre-attaques, dans un laps de temps très court. C’est une discipline autant physique que mentale.

Le domaine de Maître Azato était le village d’Azato situé entre Naha et Shuri. Il était l’officier de confiance du roi: ses avis en matière de politique et d’administration étant souvent sollicités, il devint son conseiller privé. Azato maintenait un registre très complet de tous les artistes martiaux de l’île, dans ce document il détaillait leur nom, leur adresse, leur professeur, les points forts et les points faibles, leur force physique. Il avait l’habitude de dire ; « Connaître son ennemi et se connaître soi-même : c’est le secret de la stratégie «évoluant avec les changements de son temps, il fut le premier à couper ses cheveux longs, renonçant ainsi au chignon qui fit de tout temps l’orgueil des insulaires, symbole de leur virilité. Je ferai ensuite la connaissance de Maître Itosu, un aristocrate d’Okinawa et ami d’Azato qui était secrétaire particulier du roi. J’apprenais parfois sous leur double tutelle les aspects spirituels et techniques du karaté. Etant donné les esprits ouverts de mes deux instructeurs, j’étais en position idéale pour apprécier les points forts des divers styles de karaté et pour commencer à les intégrer ensemble. J’ai été exposé aux différents modèles des deux maîtres, Shorei par Azato et Shorin par ITOSU

A l’époque, l’art martial d’Okinawa n’était plus enseigné au grand public. J’étais l’unique disciple de Maître Azato, ce dernier ayant confié à Maître ITOSU la tâche d’enseigner le karaté à son fils aîné. A cette ère, personne ne gagne sa vie de l’enseignement du karaté. Je part chaque soir suivre les cours de Maître Azato. Ceux-ci ce font dans sa cour à la lueur de lanternes, car il n’y a pas de dojo.

En ces temps, l’enseignement est très éprouvant physiquement et moralement. Les maîtres demandent à leurs élèves de s’investir à fond sans ralentissement, ni grimace. Vêtu d’un hakama, une petite lampe posée près de lui, Maître Azato s’asseyait sur la véranda, et exposait ainsi son savoir, par le doute, la souffrance et la patience, comme  lui-même l’avait appris. Le plus souvent, j’étais à ce point épuisé que je ne pouvais plus distinguer sa lampe. Maître Azato parle peu, sauf pour parler théorie et philosophie des Art Martiaux. Il me montre et j’essaie de ressentir des sensations. À la fin j’attendais son jugement toujours fort concis. Insatisfait, il grommelait; encore une fois, un peu plus. Satisfait, son verdict tenait en un seul mot; bien.

Comme le veut la tradition, je n’apprends que des katas, car c’est l’essence et le fondement du karaté. Les kumités libres n’existent pas encore. Le pratiquant qui exécute un kata, ne combat pas d’ennemis imaginaires mais lui même; cela ressemble à un ordinaire pour atteindre une élévation spirituelle, par une meilleure connaissance de soi.

L’enseignement se déroule à l’ancienne, suivant le bon vieux précepte : “un kata en trois ans”. Maître Azato me fait répéter, des centaines de fois, le même kata, et cela pendant des heures, des jours, des mois jusqu’à ce qu’il estime que j’ai parfaitement assimilé et compris. Cet entraînement m’apportait exaspération et humiliation,  seule une grande volonté, une grande motivation, et un oubli de l’Ego peuvent permettre d’atteindre la maîtrise d’un Art Martial.

Un de mes grands adages sera « Hito Kata San Nen », ce qui signifiait « Trois années pour un Kata ».Quand le cours est fini, complètement épuisé, je prends ma lampe et je retourne chez moi, mais auparavant, j’échange souvent quelques mots sur ma famille.
L’esprit de la pratique, le côté austère, la répétition d’un même kata, me vient de Maître Azato. Il nous a donné beaucoup de précieux conseils; Pensez aux mains et aux pieds d’un homme. Qui, adepte du karaté, s’est entraîné en le considérant comme de véritables sabres. Ils peuvent couper ou tuer en une seule frappe. J’avais déjà plusieurs années de travail lorsqu’on m’a présenté à Maître ITOSU. Avec les dimensions restreintes de l’île d’Okinawa, tout le monde se connaissait.


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